Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/63

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ne portait encore que vingt ans et quelques heures. Elle achevait alors d’harmoniser, avec sa charmante figure, une fraîche et délicieuse toilette, mystérieusement arrivée de Paris. Sans changer d’attitude, elle tourna lentement ses grands yeux vers son mari, qui, placé derrière elle, avançait la tête pour admirer, dans le reflet de la psyché, l’élégante et gracieuse tournure de sa jolie compagne.

— Que tu es belle ! lui dit-il, avec une indicible expression de bonheur orgueilleux. Puis, repoussant la main de la femme de chambre, qui présentait à sa maîtresse un écrin ouvert : — Pourquoi prendre cette parure, Francisca ? on te l’a déjà vue, amie ; celle-ci te siéra mieux.

Alors, ôtant d’une boîte de nacre à fermoir d’or un éblouissant collier et de magnifiques bracelets, il les attacha lui-même aux bras et au cou de sa femme, et s’éloigna d’un pas, pour jouir de l’effet de ce complément de toilette.