Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/67

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Enfin, un domestique annonça M. Roger. — Ah ! pourtant, dit Arthur ; vous êtes bien aimable !

Le retardataire était un grand et beau jeune homme de vingt-six à vingt-sept ans, taille d’Apollon, figure d’Adonis, noble et gracieuse tournure,’étourdissante réunion de toutes les perfections extérieures.

Roger conjura la tempête de reproches qui allait fondre sur sa tête, en présentant à Dérigny un petit homme dont la physionomie grotesque étincelait d’une spirituelle malignité.

C’était un rédacteur de journal : son introducteur avait été contraint de l’attendre à sortir d’un banquet diplomatique. Mais, comme la présentation d’un tel convive était une galanterie de sa part, Roger comptait trop sur la force de son excuse pour avoir obligation à l’indulgence de Dérigny du pardon qu’il était sûr d’obtenir.

En effet, l’espérance de lire une description de sa fête dans le feuilleton du journal