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Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/218

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timider. Cet homme-là est d’une intrépidité qui me fait toujours frémir. Nous ne serons jamais tranquilles tant qu’il vivra.

Aubry.

C’est ce que j’ai toujours dit. Ne chantons pas trop victoire. Il a un bras & une santé de fer : aucune fatigue n’abat son courage. Il faut le voir dans les batailles. Il est partout. Son activité le multiplie. C’est une tête forte, une tête, entre nous, comme il en auroit fallu une à notre parti. Depuis la mort de Guise, nous n’avons guere eu que des lâches ou des insensés… Il faudra, pour l’abattre, se porter à des résolutions, j’ose le dire, extrêmes.

Montalio.

Messieurs, ce qui m’intrigue le plus, c’est cette abjuration faite à S. Denis. Il s’est servi, cette fois, de nos propres armes. C’est un tour adroit de sa part, qui peut trancher bien des difficultés ; & le chemin de la messe pourroit fort bien devenir la route du trône.