Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hilaire pere, à sa famille.

Vous le voyez, mes enfans, vous le voyez, le ciel n’abandonne jamais ceux qui esperent en lui… Vous avez blasphémé bien à tort, je vous reprenois à juste titre. Ah ! croyez-en toujours les ministres infaillibles de l’église.

Hilaire fils, aux trois prêtres.

Pardonnez à nos plaintes indiscretes, à nos murmures… La douleur m’égaroit.

Mlle. Lancy.

Ah ! si ce secours étoit arrivé hier seulement, ma pauvre tante… Ah, Dieu ! j’aurois pu la retirer des bras de la mort… Elle est morte, messieurs, en louant votre zele, en vous bénissant, en priant Dieu pour le salut de cette ville qu’elle attendoit de vos prieres efficaces.

Aubry, du ton d’un inspiré.

Vous voyez que les paroles des mourans sont éclairées du jour nouveau dans lequel ils vont entrer. La religion a soulevé à ses yeux le voile de l’avenir ; elle