Page:Mercier - Le Nouveau Paris, 1900.djvu/114

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triomphe. Au carroussel, on bâtit à sa gloire une espèce de pyramide, dans l’intérieur de laquelle on plaça son buste, sa baignoire, son cornet[1] et sa lampe de cuisine. On y posa une sentinelle qui, une nuit, mourut de froid ou d’horreur. Le nombre de ses bustes égala le nombre des têtes qu’il voulait couper.


Ce dessin original, au dos duquel on lit la signature Grégoire, porte cette singulière légende autographe : 17 pluviôse an III : Buste de Marat jeté dans l’égout Montmartre par les jésuites déguisés en muscadins et en hommes du peuple.

Les fossoyeurs du cimetière des Innocents portèrent triomphalement ce buste adoré ; ils avaient des sabots aux pieds, des culottes criblées de trous, mais dont les goussets bien cousus regorgeaient d’assignats ; ils lançaient des

  1. Encrier.