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triomphe. Au carroussel, on bâtit à sa gloire une espèce de pyramide, dans l’intérieur de laquelle on plaça son buste, sa baignoire, son cornet[1] et sa lampe de cuisine. On y posa une sentinelle qui, une nuit, mourut de froid ou d’horreur. Le nombre de ses bustes égala le nombre des têtes qu’il voulait couper.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/16/Mercier_-_Le_Nouveau_Paris%2C_1900_%28page_114_crop%29.jpg/450px-Mercier_-_Le_Nouveau_Paris%2C_1900_%28page_114_crop%29.jpg)
Ce dessin original, au dos duquel on lit la signature Grégoire, porte cette singulière légende autographe : 17 pluviôse an III : Buste de Marat jeté dans l’égout Montmartre par les jésuites déguisés en muscadins et en hommes du peuple.
Les fossoyeurs du cimetière des Innocents portèrent triomphalement ce buste adoré ; ils avaient des sabots aux pieds, des culottes criblées de trous, mais dont les goussets bien cousus regorgeaient d’assignats ; ils lançaient des
- ↑ Encrier.