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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/103

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AFF

correction, encore moins la perfection : Florian l’a prouvé.

Affiner (s’.) « En l’amour, ce n’est qu’un desir forcené de ce qui nous fuit. Aussitôt qu’il entre aux termes de l’amitié, c’est-à-dire, en la convenance des volontez, il s’esvanouit et s’alanguit.

« L’amitié, au rebours, est jouïe, à mesure qu’elle est desirée, ne s’esleve, se nourrit, ni ne prend accroissance qu’en la jouissance, comme estant spirituelle, et l’ame s’Affinant par l’usage. » (Montaigne.)

Affolir (s’.) « Tout ainsi que la beste sauvage et farouche ne se veut laisser prendre par l’homme, mais ou s’enfuit et se cache de lui, ou s’irrite et s’esleve contre lui, s’il en veut approcher, ainsi fait la folie revêche à la raison, et sauvage à la sagesse, contre laquelle elle s’irrite et s’Affolit davantage. » (Charon.)

Affonder (s’). S’Affonder dans un précipice : ils dansoient, et tout à coup on les vit s’Affonder par la chute du plancher.

Affouguer. Affouguer un cheval, un animal paisible : Affouguer un peuple par des rigueurs déplacées ; Affouguer un jeune homme par des paroles irritantes, et qui blessent son orgueil.

Affres. Les Affres de la mort, les angoisses