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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/169

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BON

de morale, qu’en qualité de recteur il voulait donner à la jeunesse.

Bonbons dramatiques. … Quant aux comédies-ariettes, quoique ce soit une espèce monstrueuse, parce qu’on y réunit deux choses incompatibles dans un personnage qui n’est pas fou, le chant et la parole, il faut les conserver, puisqu’on les aime, et représenter les meilleures jusqu’à ce que la fureur en soit passée… Ce goût passerait ! Impossible ! On ne court à l’opéra-comique que pour entendre et retenir de petits airs charmans qui rendent un homme délicieux auprès des femmes. Je connais un homme, autrefois ennemi déclaré de ces Bonbons dramatiques, qui, pour avoir entendu dans une jolie bouche quelques ariettes, courut sur-le-champ aux Italiens, et, d’aigre censeur, en devint admirateur fou. (Rétif.)

Bondir. Dans cette espèce de bouleversement de mon original, dit le traducteur des Nuits d’Young, je ne crois avoir qu’un reproche légitime à craindre, celui d’avoir attenté au désordre sublime de la douleur et du génie ; mais je me flatte de n’avoir pas profané ces élans de l’enthousiasme, ces mouvemens de l’ame, cette succession rapide et tumultueuse des transports d’une ame agitée qui s’élance et Bondit d’idées en idées, de sentimens en sentimens. (Le Tourneur.)