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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/172

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BOU

Boufart. Qui mange beaucoup, mange fort. Nos pères disaient boufage, pour consommer beaucoup. Boufart n’est pas le gourmand qui mange sans faim. Admettons les nuances.

Bouffer. Il bouffe de colère : tout comédien sortant de jouer un rôle avec quelque succès, se bouffe dans sa loge. Les sots se bouffent à la moindre plaisanterie.

Bouillonnemens. On ne se sert de ce mot qu’au pluriel, dans le sens figuré.

« Sa jeunesse s’est fanée comme une tendre fleur ; il n’a pas vu le commencement de son été ; l’âge qui mûrit n’a pas existé pour lui, et le ciel a puni les Bouillonnemens de la jeunesse, comme la malice profonde de la maturité. » (Rétif.)

Boulanger. (se) On peut supposer, sans aucune illusion, que l’impôt en grains doit produire net, année commune, cent cinquante millions, sur estimation en numéraire métallique, parce que ce ne serait encore là que la dixième partie du grain qui se Boulange annuellement pour vingt-cinq millions d’êtres, à raison seulement de vingt écus par tête.

Bouquinerie. Science d’érudit. C’est Bouquinerie toute pure ; mais les érudits, en compulsant la Bouquinerie ancienne et moderne,