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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/367

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FOU

Nous avions sur notre gauche des pierriers qui nous Fouaillaient ; c’est un terme militaire.

Fouguer. Entrer en fougue. Fouguer n’est pas prouver, n’est pas commander, diriger, ni changer la mauvaise situation des choses. Il appartient à un tragédien de Fouguer sur la scène ; mais rien de plus ridicule chez l’homme, que de Fouguer, au lieu de traiter les affaires comme elles doivent l’être.

Laissez Fouguer ce cheval, jusqu’à ce qu’il s’appaise de lui-même.

Fourber. Si le projet d’abolir les spectacles était un jour exécuté, il mettrait le comble aux désordres de la société ; car un peuple déja corrompu, au lieu des amusemens où les passions ne sont que chatouillées, chercherait des divertissemens où il pût les assouvir. Cependant il y a bien de la différence entre peindre aux yeux, comme on le fait dans nos plus mauvaises comédies, un jeune fou qu’une jeune folle aime en dépit d’un père ou d’un tuteur ; entre les voir tout employer pour parvenir à leurs fins par des tromperies, et aller soi-même s’occuper à leurrer une fille, Fourber d’honnêtes parens pour les forcer à légitimer, par leur consentement, une union tout à fait opposée à leurs vues. (Rétif.)

Fourbir. Nétoyer, polir des armes. Il est si