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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/405

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HAR

Quoique ce substantif Harmonie n’admette point de pluriel, non plus que mélodie, musique, physique, et presque tous les noms des sciences et des arts, cependant j’ose croire qu’il est des occasions où Harmonies, au pluriel, n’est pas une faute. On peut dire, les mélodies de Lully et de Rameau sont différentes. (Voltaire.)

On dit très-bien les Harmonies de la nature, parce qu’il y a ensemble et accord, et dans le tout et dans les différentes parties.

Harmonieux. Au risque d’essuyer des sarcasmes, dont il vaut mieux être l’objet que l’auteur, ne craignons pas de dire que les chansons, les poésies lyriques importent également à la propagation de la langue et du patriotisme. Il était bien pénétré de cette vérité, ce peuple Harmonieux, pour ainsi dire, chez qui la musique était un ressort entre les mains de la politique. (Grégoire.)

(Note.) Chrysippe ne crut pas se ravaler en fesant des chansons pour les nourrices ; Platon leur ordonne d’en enseigner aux enfans. La chanson d’Harmodius, qu’Athénée nous a conservée, était, chez les Grecs, ce qu’est parmi nous l’air des Marseillais. (Idem.)

Harmoniser. Lorsque la paix viendra Harmoniser notre république avec les nations étrangères, nous leur donnerons tour à tour nos neuves et