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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome II.djvu/113

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LUR

pièces tristes et noires, affligeantes ; Lugubrer une assemblée par les épouvantables détails d’un crime atroce ; Lugubrer l’esprit des enfans par des contes de revenans.

Lunatiques. On ferait bien d’appeler Lunatiques, ceux qui attribuent le flux et le reflux de la mer à la pression de la Lune, car ils sont à moitié insensés d’adopter un pareil système. La terre tourne sur son centre, et non sur elle-même ; elle a un balancement journalier qui occasionne le flux et le reflux. Voilà le bon sens, la vérité. Ô Lunatiques astronomes, quelle risée universelle accompagnera bientôt vos noms !

Lupanaire. Mauvais lieu. (F. N. Parent.)

Luron. Il y a deux sortes de chanteurs publics ; les uns lamentent de saints cantiques ; les autres débitent des chansons gaillardes. L’un vous offre un scapulaire béni qui chasse le diable, peint en habit rouge, dans son tableau, avec la queue qui passe ; l’autre célèbre la fameuse victoire remportée, et les auditeurs debout, ont l’oreille partagée entre le sacré et le profane.

Celui qui parle en faveur des choses saintes, a les cheveux plats et l’air niais ; celui qui chante les batailles, a l’air d’un Luron ; sa trogne est enluminée. Le groupe est plus nombreux près de ce dernier, et ce contraste représente assez