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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome II.djvu/167

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ORL

Le projet de placer Philippe d’Orléans à la tête de la nation française, comme son chef suprême, suppose dans les auteurs de cette entreprise, une telle dépravation d’esprit et de cœur, qu’elle leur ôte le droit de s’indigner contre les bourreaux qui fléchirent un servile genou devant Robespierre, tous dégoûtans du sang que ce lâche usurpateur leur commandait de répandre.

Il est probable que la plupart se promettaient d’élever le fils, en servant le père. Le premier se distingua de bonne heure par son esprit, ses talens, son courage, et la volonté d’agir en toutes choses contrairement à la conduite de Philippe. L’existence d’une faction d’Orléanistes en 90, 91, 92, est une vérité historique.

Il n’est pas aussi généralement reconnu qu’elle existe encore.

Les royalistes purs, ceux, par exemple, qui incendient l’Ouest et allument des machines infernales, grossissent le parti des Orléanistes ainsi que d’autres plus impuissans encore, afin de manœuvrer avec sécurité derrière cet épouvantail.

La trame se dénoue : on saisit ici des prêtres ; là, des sicaires du gouvernement anglais ; et des doutes plausibles s’élèvent de nouveau sur l’existence des Orléanistes.

Cependant des hommes qui seront fameux par tout autre titre que ceux des vertus et de la