Il reçoit, comme rétrograde, l’acception propre et l’acception figurée.
Les pas Rectogrades, soit dans les sciences naturelles, soit dans les arts, soit encore dans la connaissance des droits politiques, sont lents, brefs, interrompus ; les pas rétrogrades sont rapides, alongés : c’est l’image de la fuite causée par une terreur panique.
La marche Rectograde semble naturelle et facile ; pourquoi est-elle la plus rare ?
Dans l’ordre physique, tout mouvement est Rectograde.
La fiction du soleil reculant d’horreur devant les crimes des Atrides ; le miracle de la station de cet astre, au son d’une corne, devant Jéricho, attestent seulement le génie moral des Grecs et la stupide ignorance de la horde juive.
Les passions généreuses ont une marche Rectograde. Toute rétrogradation porte l’empreinte de la faiblesse, de la peur, du remords, etc.
On a beau évoquer du sein des ténèbres et de l’oubli, la théologie et ses subtilités, les convulsionnaires et leurs miracles, les Jésuites et leurs poignards, l’intolérance et ses bourreaux ; la philosophie, qui n’est autre que la raison, continuera sa marche Rectograde à travers les siècles qu’elle éclaire et les peuples dont elle brise les fers.