le regarder, à le prôner comme le premier des chantres des bois ? Est-ce parce que les anciens l’ont tant célébré dans leurs vers ? Mais que n’ont-ils pas dit du cygne ? et qui ne connaît pas son cri rauque et perçant ?
Qu’une oreille impartiale écoute avec attention le rossignol ; qu’elle entende ses sons souvent aigus, toujours fortement prononcés, mais sans variété, si ce n’est quatre tons, sans modulation, sans nuances, elle éprouvera une sensation pénible, désagréable. Transportez l’oiseau, suspendez sa prison à une fenêtre ; le chant sera le même, et le passant l’entendra avec indifférence. S’il s’arrête, ce n’est pas par l’attrait du plaisir, c’est de surprise et d’étonnement. Il croyait que l’oiseau ne chantait que dans les bois, et pendant la nuit ; mais la lune ne brille pas au travers des branchages touffus ; le silence solemnel de la nature ne l’environne pas… le murmure vague d’un ruisseau ne s’unit pas aux légers frémissemens du feuillage sous lequel il est assis : il est dans la ville.
Que peut-on comparer au clappement dur et déchirant que l’oiseau tant vanté fait entendre au milieu ou à la fin de son chant imphrasé ? Je souffre quand je réfléchis aux efforts redoublés des muscles de son gosier
Mais on ne dit presque rien du chant doux, moelleux et varié de la semillante fauvette ; on