Aller au contenu

Page:Mercier - Néologie, 1801, tome II.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
43
INF

aisé que chez vous-mêmes de ramener le public à des idées favorables. J’en juge par l’Infatuation de votre nation sur le projet absurde de subjuguer l’Amérique. » (Turgot.)

Infécondité. Parmi nous (en 1774) le mariage est indissoluble. J’approuve cette indissolubilité, malgré ses inconvéniens, parce que la pratique opposée en aurait encore de plus grands ; mais je voudrais que l’Infécondité relative brisât ce lien, comme l’impuissance absolue, et que, dès qu’un homme n’aurait pas d’enfans de sa femme, ils pussent se dégager, et prendre, lui une autre femme, et elle un autre mari. (Rétif.)

Infélicible. Le bonheur est sous notre main, le malheur un peu de côté. L’homme dont l’esprit est sage, prend le bonheur, en suivant ses justes idées : celui dont l’esprit est faux, choisit le malheur ; c’est qu’il manque de la faculté d’être heureux, car c’est une faculté. Au reste, les Infélicibles sont beaucoup moins rares qu’on ne pense. (Rétif.)

Infélicité. J’ouvre le Vocabulaire des privatifs français, de Pougens, et je trouve, au mot Infélicité, que les Latins disent infelicitas ; les Italiens, infelicità ; les Espagnols, infelicidad ; les Portugais, infelicidade ; les Anglais, infellicity : ne pourrions-nous pas dire aussi : « Jusqu’à présent