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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/145

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autre tient un registre fidele de toutes les maladies, & du nombre d’hommes qui naissent & qui meurent ; il compare la mortalité d’une année à la mortalité d’une année précédente.

Les observations sur la physique & la médecine se multiplient, tandis que le philosophe examine de son côté la marche des gouvernemens, leurs progrès, les causes morales & politiques qui influent sur le bonheur & sur le malheur des peuples ; il observe les fautes qui viennent de l’homme, & les fautes qui viennent des loix.

Ainsi, lorsque les savans se regardent entr’eux avec une espece de dédain, que le mécanicien ne conçoit rien à la célébrité du poëte, & que celui-ci en revanche le regarde à peine, l’observateur impartial voit les arts & les sciences marcher de front, se perfectionner en prenant des routes qui semblent opposées, & qui doivent se réunir au même point.

Il voit les hommes porter tour-à-tour sur