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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/157

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abus si bizarres, qu’ils vous ôtent la force de les combattre. On demeure muet d’étonnement.

La robe subalterne vit de vacations. Elles durent deux heures, & ces deux heures sont fort mal employées : on les multiplie le même jour, & on les remplit mal, parce qu’on les a multipliées sans cause : on les paie ridiculement cher. Comment le peuple suffit-il à fournir tout l’agent que l’on pompe sur lui journellement ? On ne revient point de sa surprise, quand on y réfléchit un peu.

CHAPITRE CLIV.

États indéfinissables.


Il y a dans Paris une foule d’états indéfinissables, qui ne tiennent ni à la bourgeoisie, ni à la finance, ni au militaire, ni aux arts : ils circulent entre les bourgeois, les financiers, les gens de robe & les grands seigneurs ; on ne peut dire ce que sont ces hommes-là.