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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/162

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L’accommodage des hommes est redevenu très-simple ; on ne porte plus des cheveux en escalade. Ces hauts toupets, si justement ridiculisés, ont disparu.

Les femmes, même les bourgeoises, ne disent plus qu’elles sont laides à faire peur ; qu’il n’y a rien de plus pitoyable que la maniere dont elles sont ajustées : tous ces propos ne sont plus de mode, & nous en avertissons charitablement les dames provinciales qui les emploient encore.

La dame qui ne vouloit jouer qu’avec des cartes parfumées, qui exigeoit que ses femmes fussent à la bergamote, n’offriroit aujourd’hui qu’une fantaisie bizarre & particuliere.

L’esprit est toujours commun ; mais le bon sens est encore plus rare. On prend à la volée les connoissances dont on se pare, on raisonne à perte de vue ; mais on se donne rarement la peine d’approfondir.

Le plus difficile aujourd’hui, pour un homme de lettres, n’est pas de parler d’éru-