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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/236

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CHAPITRE CLXXVIII.

Promenons-nous.


Jetons un coup-d’œil sur les établissemens de nos aïeux : ainsi j’apprendrai l’histoire des siecles qui m’ont précédé ; & chaque église, chaque monument, chaque carrefour m’offrira un trait historique & curieux. Tout ce qu’a fait le fanatisme va se représenter à ma mémoire ; car les sociétés antiques n’ont pas manqué de recevoir des monumens propres à les immortaliser, comme si elles avoient craint de ne point échapper à cette honteuse célébrité. On ne les apperçoit néanmoins qu’à l’aide d’une légere érudition.

On conserva jusqu’au tems de Démétrius de Phalere, c’est-à-dire, l’espace de neuf cents années, le vaisseau que monta Thésée, lorsqu’il délivra les Athéniens du tribut de Minos. À mesure que ce vaisseau vieillissoit, on remplaçoit les pieces pourries par des