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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/282

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les ruines d’une carriere à plâtre près Montmartre.

Cet accident réveilla de nouveau l’attention du gouvernement : on visita ces carrieres, dont le vuide de cinquante pieds de hauteur, des piliers d’une nature de pierre à ne pouvoir durer long-tems & qui portoient une montagne d’environ quatre-vingt pieds d’épaisseur, annonçoient une ruine prochaine. Aussi voyoit-on tous les jours, dans les environs de Belleville, des enfoncemens affreux, sous lesquels étoient ensevelis de malheureux ouvriers. Les vuides de ces carrieres étoient encore plus élevés que ceux de Mesnil-Montant ; ils avoient jusqu’à soixante & dix pieds de hauteur.

Pour arrêter le cours de tant de maux, un arrêt interdit ce genre de carrieres, & il fut décidé qu’on détruiroit celles qui existoient.

Le danger étoit imminent. On doit peut-être rendre graces à ce premier accident qui a éveillé les secours & a servi à éviter de plus grands désastres.