sauroit atteindre à cette commodité luxueuse.
Par l’arrangement des petites loges, les comédiens enrichis dès le commencement de l’année, ne sont plus jaloux d’étudier des rôles nouveaux. Leur paresse est dédaigneuse ; la négligence & l’anarchie précipitent l’art vers une décadence avilissante : & tel comédien qui se rend invisible six mois de l’année, n’en recueille pas moins dix-sept ou dix-huit mille francs. Cette somme lui est payée par le public de la capitale, qui auroit le droit de réclamer sa présence.
On a indiqué le moyen bien simple de soudoyer chaque acteur par représentations. En payant de sa personne, il déploieroit ses talens : l’émulation naîtroit de la nécessité ; & c’est la voix la plus éloquente & la plus déterminante pour les comédiens de Paris.
Un autre motif pour s’élever contre les petites loges ; c’est que, contre tout droit & raison, les comédiens prétendent n’être point comptables du produit qu’ils en retirent, aux auteurs des pieces nouvelles. Aussi ont-ils com-