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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/42

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tation, & il n’est guere connu que par l’exercice de cette imposition, tout à la fois mesquine, onéreuse & avilissante.

Le procureur du roi fait lever la main aux membres des différentes communautés, & tire d’elles beaucoup d’argent. On voit un savetier qui fait serment devant lui, d’être fidele au roi & aux loix de l’état ; & le savetier, tout étourdi de ces grands mots, paie le procureur du roi, pour la peine qu’il a prise d’écouter son serment.

Les échevins, tuméfiés du poids de leur grandeur, & dont les noms attachés sur le marbre des monumens publics doivent éternellement figurer au-dessous du nom des rois régnans, sont jaloux de transmettre leurs traits à la postérité. Ils font en conséquence peindre leur figure & leur perruque dans de grands tableaux. On les y voit en robe rouge, agenouillés devant le monarque.

On peut contempler dans l’hôtel-de-ville les inutiles portraits de tous ces échevins de Paris en Badaudois ; mais on y chercheroit