sottises ; qu’elles s’opposent mutuellement le progrès de leurs arts ; qu’elles se surveillent enfin. C’est par ce moyen qu’elles se mettront à portée de profiter de leurs découvertes & de mêler leurs lumieres respectives.
La France, par sa position, par l’industrie & le caractere de ses habitans, paroît avoir de grands avantages sur l’étranger ; & les injures qu’on lui dit, sont de vrais reproches d’amans, qui voudroient la voir aussi belle, aussi florissante qu’elle pourroit l’être. Vingt millions d’habitans, cent cinquante millions d’arpens de terre en quarré ou environ : quelle puissante monarchie ! à qui, d’ailleurs, le physique fournit abondamment toutes les denrées de premier besoin & de luxe. Ne devroit-elle pas avoir l’avantage sur tous les gouvernemens de l’Europe ? La nature lui a donné la supériorité, & sa position a décidé sa puissance. Pourquoi donc ce même état ne voit-il pas sa félicité égaler sa grandeur ? Pourquoi la nation Angloise a-t-elle cette fierté, cette énergie, ces ressour-