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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/33

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la comédie à Versailles dans ses petits appartemens. N’ayant pas eu l’honneur de la voir, je n’en puis rien dire.

Ce goût est répandu depuis les plus hautes classes jusqu’aux dernieres ; il peut contribuer quelquefois à perfectionner l’éducation, ou à en réformer une mauvaise, parce qu’il corrige tout à la fois l’accent, le maintien & l’élocution. Mais cet amusement ne convient qu’aux grandes villes, parce qu’il suppose déjà un certain luxe & des mœurs peu rigides. Gardez-vous toujours des représentations théatrales, petites & sages républiques ; craignez les spectacles : c’est un auteur dramatique qui vous le dit.

Parmi les anecdotes plaisantes que fournissent les amateurs bourgeois, dont la fureur est de jouer la tragédie, je choisirai cette historiette, que je trouve dans le Babillard.

« Un cordonnier habile à chausser le pied mignon de toutes nos beautés, & renommé dans sa profession, chaussoit le cothurne