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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome III, 1782.djvu/94

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les fréquenter. Elles sont remplies certains jours de l’année : les cérémonies y attirent la foule ; les femmes composent toujours les trois quarts au moins de l’assemblée. On va dans le carême entendre les prédicateurs un peu renommés, pour juger leur style, leur éloquence & leur débit.

On disoit à un évêque, « de quoi vous plaignez-vous ? avez-vous vu un seul sacrilege ? un seul philosophe a-t-il troublé le moindre catéchisme ? ceux qui prêchent en chaire ont-ils rencontré un seul argumenteur ou contradicteur ? ils ont constamment joui du plus beau droit possible, celui de n’être jamais interrompus ni contredits, quoi qu’ils disent. » L’évêque reprit : plût à Dieu qu’il y eût de tems en tems quelques sacrlleges ! on penseroit du moins à nous ; mais on oublie de nous manquer de respect.

On n’a refusé la sépulture, que je sache, qu’à M. de Voltaire ; & le curé de S. Sulpice a fort mal entendu ce jour-là les intérêts de sa religion. Dix autres curés, à sa place, l’au-