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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/209

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les singes, les perroquets, &c. Tout cela vit de pain ou de biscuit.

Point de misérable qui n’ait dans son grenier un chien pour lui tenir compagnie : on en interrogeoit un qui partageoit son pain avec ce fidele camarade ; on lui représentoit qu’il lui coûtoit beaucoup à nourrir, & qu’il devroit se séparer de lui. Me séparer de lui ! reprit-il, & qui m’aimera ?

Or, en supposant le systême des économistes admirable, il viendroit toujours se briser contre la capitale, qui exige un régime tout différent, parce que ce million d’hommes dévore comme deux & demi.

La ville est ouverte, & presque dans l’impossibilité d’avoir une enceinte de murailles. Elle offre une surface trop immense. Il faudroit un genre de fortifications particulier ; elle n’a point de tours, de murs, de remparts, & n’y songe pas. Au lieu de citadelle & de portes antiques, elle a des barrieres, où des contrôleurs & un receveur vous font payer une roquille de vin, & un pigeon s’il n’est pas