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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/217

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La santé se dérange ; on abrege ses jours ; on perd le peu de cheveux qu’on avoit ; on est affligé de fluxions, de douleurs de dents, de maux d’oreilles, d’érésipeles ; tandis que la villageoise, la paysanne, qui se tient la tête propre & nette, qui ne se sert que de linge blanc & bien lessivé, qui use d’une pommade sans aromates & d’une poudre sans odeur, ne ressent aucune de ces incommodités, conserve ses cheveux jusques dans sa vieillesse, & les étale aux yeux de ses arriere-petits-enfans, lorsque l’âge les a blanchis pour les rendre plus vénérables encore.

Au reste, l’art du perruquier dans l’emploi de ces cheveux artificiels, est parvenu au plus haut point de perfection, & la perruque ou le tour imite aujourd’hui le naturel à s’y méprendre de près comme de loin.