Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 226 )

il ne voit qu’elle, & les connoissances qui tiennent à l’intérêt général lui échappent ou ne le touchent que foiblement.

Nous avons eu lieu de remarquer plusieurs fois, que le Parisien manquoit d’instruction, qu’il suivoit opiniâtrement les préjugés les plus contraires à ses véritables intérêts, qu’une foule de vieilles idées lui étoient encore cheres. Ce défaut d’instruction dans la majeure partie du peuple n’est pas un petit inconvénient, parce qu’il rétrécit de jour en jour les idées religieuses & politiques, qu’il subordonne les choses les plus sérieuses à la futile plaisanterie, & qu’il sera facile de mouvoir ce peuple comme des marionnettes, tant qu’il n’aura pas sur certains objets des notions exactes & préliminaires.