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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/298

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CHAPITRE CCCLIV.

De l’Influence de la Capitale sur les Provinces.


Elle est trop considérable, relativement à l’influence politique, pour qu’on puisse en détailler les effets. Je ne prétends la considérer ici, que par l’attrait qui séduit tant de jeunes têtes, & qui leur représente Paris comme l’asyle de la liberté, des plaisirs & des jouissances les plus exquises.

Que ces jeunes gens sont détrompés, quand ils sont sur les lieux ! Autrefois les routes entre la capitale & les provinces n’étoient ni ouvertes ni battues. Chaque ville retenoit la génération de ses enfans, qui vivoient dans les murs qui les avoient vu naître, & qui prêtoient un appui à la vieillesse de leurs parens : aujourd’hui le jeune homme vend la portion de son héritage, pour venir la dépenser loin de l’œil de sa