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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/87

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au bredouillement de la parole ; mais un caractere lisible suffit. Les grands seigneurs, les jolies femmes, les auteurs se piquent de savoir mal peindre ; ils ont tort. D’un autre côté, l’importance que les maîtres écrivains mettent à une belle écriture, est plaisante. Un peu de netteté, voilà tout ce qui convient ; c’est perdre son tems que de vouloir émuler Rossignol. Si ces maîtres ont une belle main, ils n’ont pas en général une main rapide : tel clerc de notaire, tel scribe du palais, fait des expéditions qui ont une grace & une légéreté dont ces experts, avec leur peinture exacte, compassée & froide, n’ont jamais approché.

On vient d’ériger en académie cette communauté ; mais Louis XIV a bien établi une académie de danse après l’académie d’armes ; il n’y a que l’académie de coëffure qui n’a pas encore pu prendre racine : mais cela viendra dans le siecle des beaux arts.

Il y a toutes sortes d’académies établies par lettres-patentes ; on voit à Toulouse