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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/135

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CHAPITRE DCCVIII.

Réverbères.


Les réverbères sont mal posés. Ces malles de feu forment, comme dit Milton, des ténèbres visibles. On devroit les appliquer contre la muraille. De loin cette flamme rougeâtre blesse les yeux, de près, elle donne peu de lumière, & dessous, vous êtes dans l’obscurité. Il manque donc à cette partie de la police ce degré de perfection qu’on doit porter dans ce qui intéresse l’ordre ou le bien public. Il seroit à souhaiter d’ailleurs qu’on veillât avec plus de soin sur la conduite de ceux qui sont chargés de les allumer. Ils y mettent le moins d’huile possible ; & le plus souvent dès neuf à dix heures du soir, il y en a la moitié d’éteints. Vous n’en appercevez souvent que la trace dans certaines rues ; vous en voyez un dans le