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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/189

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pays rendre hdmmage à l’exactitude des faits ; mais je doute que les médecins leur soient aussi favorables. La physiologie ne se montroit que sous un habit latin, il y a quarante ans ; & alors la chirurgie n’entendoit pas même son Pater noster.

Quoi qu’il en soit, l’académie de chirurgie a cela de bon & de particulier, qu’elle n’a point d’académiciens honoraires dans son sein. Ses membres sont libres & égaux, & s’assemblent, une fois la semaine, pour causer & disserter sur la chirurgie. Ceux qui ne sont pas en état de concourir aux progrès de cet art, viennent néanmoins exactement à ces assemblées, pour leur instruction, & pour mettre à profit celle des autres, dans le traitement journalier des malades confiés à leurs soins.

Tandis qu’on disserte théoriquement tous les jeudis, sur les maladies chirurgicales, on a en outre l’avantage d’avoir, dans la même maison, un hôpital de vingt-deux lits, où l’on traite gratuitement les maladies chirurgicales les plus rares. Ainsi l’on a la