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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/235

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CHAPITRE DCCXXX.

Plumasserie.


Cet art appartenoit presqu’exclusivement à la décoration des temples ; c’étoit le principal ornement des rois, des princes, des ambassadeurs, & des comédiens qui les représentent ; le peuple voyoit avec respect les plumes flottantes qui couronnoient le dais dans les processions publiques. Tout-à-coup les femmes se sont emparées de tous ces ornemens consacrés à la royauté & à la divinité ; elles ont placé, sur leurs têtes, les plumes du dais devant lequel le peuple s’agenouille. Les plumassiers ont fait fortune. Les maris ont eu à payer un nouveau luxe : & comme il ne reste rien de cette fantaisie coûteuse, les femmes y ont été d’autant plus attachées.