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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/332

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suite étoit orné de perles, & l’on en mettoit des rangs parmi les cheveux, qui flottoient en boucles sur les épaules. Sous le cardinal de Richelieu la mode fut esclave comme le monarque, les grands, & tout le reste ; mais sous le règne de Louis XIV on reprit de nouveau les diamans, & ce furent les spectacles qui les rappelèrent. Les fêtes superbes que donnoit le roi, excitant la vanité des actrices qui y représentoient, elles parsemèrent leurs habits de pierres fausses, qui produisoient au théâtre le meilleur effet. Les dames du plus haut rang adoptèrent cette parure comme distinctive ; & non-seulement elles eurent des boucles d’oreilles, des colliers, des aigrettes & des bracelets, mais encore des pièces en diamans, que l’on mettoit sur le devant de leur corps de robe. La reine en mit de plus à sa ceinture, aux épaulettes de sa robe, & à l’agraffe de son manteau. Peu à peu on augmenta cet ornement ; & aujourd’hui on fait des bouquets, des garnitures d’habits d’hommes, des boutons de chapeaux, des épingles,