Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 336 )

joliment situé. C’est en voyant les nouveaux appartemens de ce château, que l’on peut dire que les arts s’épuisent ; il ne sera guère possible d’ajouter à cette élégante richesse ; des glaces qui fuient & qui reparoissent à volonté, forment un luxe de jouissance absolument inconnu à nos ancêtres. Le jeu des glaces est encore plus piquant & plus perfectionné à Trianon, jardin d’Éden, par le nombre & la variété des différens arbres & arbustes, tant indigènes qu’étrangers.

Sur une esplanade appellée la balustrade, on découvre Paris, dont l’immensité étonne, & de l’autre on voit un paysage que coupent les eaux de la Seine. Elle se replie cent fois, comme chagrine, dit Santeuil, de fuir la capitale ; elle revient sur ses pas, & semble gémir d’obéir à la loi qui l’entraîne.

Si Clodoalde, qui fut un des fils de Clodomir, roi d’Orléans, & petit-fils de Clovis & de sainte Clotilde, revenoit parmi nous, il ne reconnoîtroit pas sa solitude. Les grandeurs de son temps, ainsi que les