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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IX, 1788.djvu/64

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quettes, dont l’asservissement est plus encore pour les princes que pour ceux qui les environnent. On diroit qu’ils sont livrés, dès le moment de leur naissance, à une foule de farfadets capricieux qui arrangent tous les momens de leur vie au gré de leurs fantaisies.

Les pauvres humains vivent de tout cela, mais je suis fâché qu’on ait banni de la cour le fou du roi. De toutes les charges de la couronne c’étoit la plus nécessaire. Un naturel enjoué qui avoit la liberté de parler, acquéroit le droit de dire une foule de choses que les rois n’entendent plus depuis qu’ils ont banni le fou, tristement remplacé par une multitude de fous titrés qui ne le valent pas.

Après l’étiquette vient le protocole. Combien dans le corps d’une lettre faut-il de doigts en blanc ? La suscription est encore une chose importante. Telle lettre doit être en papier de ministre. Louis-Armand, père de feu M. le prince de Conti, ayant écrit du camp d’Yron à M. le régent, le pria, s’il avoit manqué au cérémonial, de l’en ins-