Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 197 )

noms chers au genre humain pourroient-ils t’être odieux ? Choisis parmi les projets entrepris pour le bien public, parmi les idées heureuses & nouvelles qui régénerent les empires. La marche de l’esprit humain est empreinte sur le globe ; les étincelles jaillissent sur des points jadis obscurs ; ton royaume est inondé de lumieres utiles ; elles veulent monter jusqu’à ton trône ; appellerois-tu la nuit ? Il n’est plus tems, tu y perdrois. Sans nos lumieres que pourrois-tu, & sans ton pouvoir que seroient nos pensées les plus sublimes ? Des rêves.

Lis, commence une glorieuse association : nos livres ont détruit des préjugés honteux & cruels, ont environné de clarté toutes les faces d’un même objet, t’ont servi avant ta naissance, t’ont applani la route des grandes & nécessaires opérations. Ne sois point ingrat envers les travaux accumulés des génies bienfaiteurs, promets au siecle de lire, & le siecle te donnera une législation généreuse & toute formée. Écrie-toi : venez à moi, amis éclai-