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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/27

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CHAPITRE CCCLXVII.

Abat-jour chez les Marchands de drap.


Que des frippiers aient des ressources mensongeres pour en imposer à la crédulité du passant, qui entre & se laisse tromper par un abat-jour inventé pour cacher les défauts de l’habit qu’il marchande, on doit s’y attendre. L’avilissement où est tombée cette race judaïque, à raison de ses fripponneries journalieres, avertit assez l’acheteur pour qu’il ne soit pas la dupe. Mais que des marchands, futurs échevins, sous prétexte d’avoir un jour plus vrai, se servent de ces moyens trompeurs, qu’en penser & qu’en dire ?

Quoi ! chez un juge consul, bientôt chevalier & membre de l’hôtel-de-ville, un abat-jour comme chez le frippier des piliers des Halles ! Non, cela ne durera point, j’en réponds ; je vois l’ennobli en herbe faire enlever de son magasin cette fenêtre