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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/272

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dédaignent-ils d’entrer dans les maisons ordinaires.

Ils attendent les colonies qui partent des quatre coins de l’Europe, sachant bien que Paris, comme centre, les recevra infailliblement. Ils soupirent ardemment après la paix, tems de leurs triomphes & de leurs conquêtes.

Ils en font. Plusieurs accompagnent les maîtres qu’ils ont servis par hasard, & montrent au nord étonné toute l’ascendance d’un esprit gascon ou d’un génie languedocien, qui après avoir commencé son cours en Dauphiné, est venu l’achever à Paris. Ils ont vu autant d’hommes que de pays.

Tout vu, tout considéré, il vaut mieux encore qu’un étranger se laisse conduire par un domestique de cette espece, que de tomber entre les mains de ces abbés souples, & de ces égrefins subtils, qui sont à la piste des nouveaux débarqués, & qui les conduisent dans des maisons, soi-disant honnêtes, où la maîtresse & les filles du logis complo-