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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/281

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CHAPITRE CCCCXXXIX.

Échoppes.


On vient d’en établir une longue file sur les quais, à raison du profit qu’elles rapportent ; mais elles ne sont pas toutes avantageusement situées. Celles qui sont sur le quai de la Ferraille & à la descente du Pont-Neuf, masquent le coup-d’œil. Ces échoppes ont usurpé la place qu’occupoient deux fois la semaine les jardiniers fleuristes ; de sorte que les jours de marché, ils viennent encore déposer devant ces échoppes, leurs pots à fleurs & arbres de toute espece. Ce quai déjà étroit, se trouve donc fort embarrassé, & la confusion devient si grande qu’on n’y marche qu’avec peine. Une fois jeté dans cette route, il faut poursuivre jusqu’au bout, car il n’y a point de rues de dégagement, ni pour les voitures ni pour les hommes à cheval. Les filous & les voleurs le soir ont