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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/32

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CHAPITRE CCCLXX.

Portiers.


Toute porte-cochere a son portier bien ou mal soudoyé. Dans les maisons particulieres le portier est cordonnier, tailleur ou écrivain ; il travaille à son métier sédentaire & n’a que le cordon à tirer[1]. Dans les grosses maisons, le portier n’a rien à faire ; oisif, il boit & se chauffe toute la journée dans sa loge.

Portiers & Suisses sont devenus synonymes en France. Les Suisses ont le privilege de garder les portes des édifices publics, des jardins royaux, du chœur des églises, de devenir sentinelles sous le vestibule des palais, & d’être comme inhérens aux hôtels

  1. Le plus souvent le portier est invisible, & il faut crier : le cordon ; il le tire & la porte s’ouvre. En sortant, on la referme.