membres furent luxés, quelques têtes applaties, (de là des sots, des imbécilles) alors le grand intérêt des mœurs céda à un intérêt plus cher encore, & bientôt aux sages-femmes succéderent les accoucheurs.
Les femmes en couche regretterent pendant quelques tems les mains douces, délicates & souples des accoucheuses ; mais par des huiles, par des oins préparés, les accoucheurs y suppléerent bientôt.
La science des accouchemens se perfectionna ; on acquit des notions plus certaines sur les signes caractéristiques d’un accouchement prochain, d’un accouchement heureux, d’un accouchement pénible. On apporta des remedes efficaces aux douleurs aiguës de l’enfantement ; on diminua le nombre des fœtus morts ; on calma les inquiétudes des femmes enceintes ; de jour en jour l’opération césarienne devint plus rare, & jusqu’à la petite bourgeoise pudibonde, toutes les femmes cesserent enfin de redouter la main des accoucheurs.