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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome V, 1783.djvu/94

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sont pas ; la police a plus à faire que jamais. Les concerts qui remplacent la comédie, les assemblées de charité, l’office des ténebres qu’on égaie par de la musique, les belles voix que l’on affiche, les promenades de Longchamp, le départ des gens comme il faut pour la campagne, tout rend cette semaine excessivement bruyante. Les valets & les servantes interrompent leur service, assiégent les confessionnaux. On court entendre le matin & le soir la passion ; les temples ne sont plus assez vastes ; la nappe des communians borde le balustre des autels ; le ciboire se promene toute la matinée ; il faut que le vendeur d’hosties en jette dans le moule une plus grande quantité ; les confiteor frappent incessamment à la porte du tabernacle.

Après une apparence d’amendement, la quinzaine finie, les églises redeviennent désertes ; le peuple reprend son train accoutumé ; il ne songera à la confession que l’année suivante. Aux plats de légumes, déjà la viande a succédé ; quand le plat de légumes reparoîtra sur