ne nous conviennent plus. Les livres, voilà les vrais précepteurs des hommes raisonnables. Nous avons des livres ; nous n’avons plus besoin de professeurs.
Quoi de plus ridicule que de voir des hommes de vingt-cinq à trente ans aller écouter un régent qui parle incessamment de goût, & qui n’a point de goût ; & son voisin qui explique sans traduire, ou qui traduit sans expliquer !
Argent mal gagné, tems perdu ; telle devroit être l’inscription véridique du College Royal.
On l’a rebâti à neuf : dépense fort inutile ; c’étoit le dernier édifice de la ville qu’on dût relever.
Au reste, les professeurs auront bien raison d’insister sur l’utilité de ce college, & encore plus sur la validité de leurs appointemens ; mais ceux qui savent ce que sont ces documens de professeurs, leur futilité, leur vain étalage, & de quelle maniere ils font la classe, doivent dire aux étrangers : ne faites pas le