point là le rendez-vous du peuple ; l’intérieur n’avoit rien d’assez amusant ; l’ennui planoit sous les voûtes. Pour qui l’avoit-on bâti ? Étoit-ce pour les grands ou pour la bourgeoise ? Pour les grands ? Il n’étoit pas assez voluptueux. Pour la bourgeoisie ? Il n’y avoit point de plaisirs populaires.
Voilà donc les établissemens Parisiens ! On dit au public : je vais t’amuser. Le public accourt, on ne l’amuse point ; & comment se fait-il qu’au Vauxhall, au Rennelag de Londres, chacun s’amuse à sa guise, boit & mange librement, jouit paisiblement, chacun à sa maniere, & que la décence regne en des lieux où, malgré la foule, il n’y a ni embarras, ni disputes, ni scandales, ni gardes ?
Les administrateurs de nos plaisirs ont bien de la peine à nous en donner : c’est qu’on veut composer nos amusemens, au lieu de nous les laisser créer ; & tous les efforts d’imagination qu’on fait pour nous, n’aboutissent qu’à nous ôter la liberté, la gaieté.
Dans un pays où l’on ne vante que l’ima-