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la dame qui le vendoit alioit souvent au bal ; il ne faut qu’un bal pour tuer une femme. Et quelles sont vos occupations, je vous prie ?
La Rentiere.
Régler mon ménage ; le reste du tems je m’occupe à lire, & tous les jours je me promene une heure ou deux sur le boulevard. Enfin, monsieur, d’après ma vie rangée, combien me donnerez-vous de mes douze cents livres de rente ?
L’Acheteur.
Je vais vous le dire : quatre mille huit cents livres.
La Rentiere.
Eh, monsieur, vous n’y pensez pas ! Je me porte à merveille ; que donneriez-vous donc à une femme cacochyme ?
L’Acheteur.
Vous pouvez mourir, madame, en descendant mon escalier.