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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/246

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Ce qu’il y a de fâcheux, c’est qu’arrêté de la part de Sa Majesté, votre nom n’a pas toujours l’honneur de reposer dans sa mémoire. La petite estampille[1] vous a fait passer rapidement les guichets, & la signature de la main auguste, qu’on liroit avec respect, seroit du moins une consolation pour le pauvre prisonnier qui se diroit à lui-même : le roi de France sait que je suis ici ; sa volonté soit faite.

Mais cette petite estampille désœuvrée, qui dans un moment de mauvaise humeur peut se promener un dimanche matin à Versailles dans un certain cabinet sur des feuilles de papier, & qui vous arrête le lundi au lever de l’aurore, tandis que vous méditez une promenade restaurante, ô voilà ce qu’on ne sauroit digérer ! Or il faut avouer qu’on

  1. L’étranger ne manquera pas de demander qu’est-ce que l’estampille ? Je lui ôterois tout son plaisir, si j’allois lui expliquer tout de suite ce que c’est. Qu’il s’enquierre.