est d’usage de recommencer la conversation à la porte, sur le palier & tout le long de l’escalier. On se répond encore quelques mots jusques dans l’éloignement, & toute cette abondance de paroles se réduit à des répétitions.
Dans les cafés, oyez les disputes criardes, bavardes & sottisieres. Ici sont des rimeurs échauffés, qui se transportent pour ou contre des hémistiches ; plus loin, d’épais bourgeois qui commentent longuement une gazette inutile. Cette pétulance de langue est si familiere aux Parisiens, que chaque table de café a son parleur. S’il est seul, il entretient le garçon affairé, la cafetiere qui change la monnoie ; & à leur défaut, il cherche des yeux un écouteur.
Les cochers & charretiers, après les juremens usités, commencent entr’eux une rixe de paroles grossieres ; les gourmades n’arrivent qu’à la suite du bavardage, & le bavardage reprend après les coups de poing.
Dans les coches d’eau on ne s’entend point ;