Diogene le cynique ? Avoit-il plus de condescendance pour Aristophane que pour Ménandre, qui n’avoit ni son effronterie, ni sa malice, & qui ne s’énonçoit pas avec la même assurance ?
On sait qu’il n’avoit rien à dire à Démosthenes tonnant dans la tribune aux harangues, & qu’un exempt très-poli ne venoit pas l’arrêter lorsqu’il rêvoit à une nouvelle Philippique.
Quelles étoient ses fonctions parmi ce peuple causeur ? L’Athénien, naturellement babillard, ne pouvoit retenir sa langue ; il falloit qu’il parlât : l’empêchoit-on de parler ?
Comment conduisoit-il ses fêtes des bacchanales & les farces que les paysans d’Iscaria représentoient à la lumiere ?
Quand Anacréon ou Damophile avoient fait un couplet plaisant, le magistrat envoyoit-il chez tous les copistes pour arrêter ou changer la version ?
Lorsqu’une affaire publique agitoit trop les esprits Athéniens ; que l’on faisoit enten-