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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/76

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Je ne me console qu’en voyant les tours, saint Christophe, & la Chapelle du damné.

Oh, les beaux vitraux ! quel effet ! Ils brillent depuis des siecles ! Ô quelle main a placé la pierre que mon œil atteint à peine !

Quand j’entre dans la grande sacristie, que je vois cet amas d’or & d’argent, ce qui rappelle les trésors du Mexique ; le calice enrichi des grands offices, la crosse, la mitre dont on coëffera la tête de monseigneur l’archevêque qui va bénir le peuple agenouillé en étendant deux doigts, tout cet appareil, fait naître une foule d’idées graves & riantes par leur enchaînement.

Cependant monseigneur l’archevêque sort de la riche sacristie, crossé, mitré, & me bénit en passant tout comme un autre. Oh ! je ne donnerois pas cette heure-là, où je fléchis le genou avec le peuple, pour la plus belle représentation dramatique.

Les chanoines, les chantres, les bedauds, la musique, la multitude, l’église, le palais archiépiscopal, tout m’arrête ; & dans mon